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Le Temps des Mots Croisés.

3 septembre 2008

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14 juin 2008

Coup d'Etat(s).

A_Prounen_by_El_Lissitzky_c



Les pages se tournent d'elles-mêmes, prennent leur indépendance. Cette Révolte résonne, et, dans le brouhaha de lettres qui s'emmêlent et s'emmènent là où l'histoire ne les a jamais portées, les Chapitres s'écroulent et les Actes dorment.

 

Ainsi l'Iillusion se détache, et c'est alors que sur ton épitaphe on lira le mot " Fin " en souvenir d'un Rien qui noircissait les livres.

8 juin 2008

LA FAVEUR.



Ce vent comme une vague.
Et mon souffle à la mer ;

Et le vent comme une vague,
L'Eau dans mon Désert.


2 juin 2008

CREUSER.

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Il y a des corps que les marques n'affaiblissent pas.
Des marques que les coups ne nourrissent pas.
Il y a des cœurs que l'amour ne connaît pas et qui, silencieusement, se laissent.

Il y a des saisons sans climats, des couleurs sans odeurs et des rires sans éclats.
Il y a des fêtes sans cercles, sans danse et sans feu.
Et tous ces noms sont plats, privés d'identité, en exil.

L'Absence, toujours est totale.
Et toi, chaînon manquant, crée ce Vide insuportable.
Et le Néant est là, au creux du ventre.
Et l'Absence n'est, jamais et malgré tout, inexistante.

30 mai 2008

EFFACEE.















Un trait blanc sur ta page vierge.




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27 mai 2008

SENTENCE.

CBB1

A l'intérieur de cet océan d'enclumes se dessine, dans l'ombre de ce profondeurs, la silhouette de juges sombres et arbitraires. Ils m'observent, me sondent, me scrutent, plongent dans les abysses de mes sensations liquides et sentent le sel de la Mer agitée qui me brûle les Tripes - seuls être sensibles et honnêtes de ce vilain corps. Calmes et accusateurs leurs regards m'ont d'ors et déjà désignée coupable. Coupable. Coupable de ce crime rose qui pousse les amants transis à saccager leur individualité au prix d'une cicatrice dans l'écorce d'un de ces arbres, sages historiens de nos mondes que les Coeurs n'ont de cesse d'oublier.

Le passé se cambre, effectuant cette danse macabre et hypnotisante que la douce brise d'un piano souffle à leurs membres. On joue ce soir cette pièce aux nuances passées, marquée par le poids de l'âge ; ce soir on joue Antique, on joue le souvenir, on joue les règles du jeu que tu t'étais fixées. Ce soir, tu vois tout tes principes se désagréger  lentement sur cette scène qui soudain te paraît déséquilibrée ; la Constitution de ton être est détruite morceaux par morceaux, ligne par ligne, loi par loi, comme pour souligner une réalité incolore : la décomposition d'instants et de mots pensés et jetés, criés et abandonnés, écrits et pourris qu'aujourd'hui tu abandonnes.

Et le tribunal entier t'accuses de cet Abandon : tu ne diffuses plus l'image que tu devais ; tu n'es plus ce semblant d'être, cette façade, cette incarnation de l'hypocrisie de l'Homme qui consiste à proclamer son inhumanité et sa haine du Sentiment. Tu as laissé ton Coeur perdre son étanchéité et surtout, surtout tu as laissé ta liberté s'enchaîner à une Oeuvre qui la fera couler dans un plongeons sans fin.

25 mai 2008

PARENTHESE.



Trois coups puis le Silence.



Quelques états et pensées.


Mais que tout le monde se rassure - car je sais à quel point vous êtes effrayés à l'idée que je quitte ce lieux - je reste surtout ici.

21 mai 2008

IL.

Lourdes_06




Les routes se croisent et sans prévenir, laisse des traces de goudrons dans des âmes naïves.
Les virages sont des chutes horizontales.
Rien ne vaut la Chute.


14 mai 2008

A LA MER.

Tigger_Lilly

Plaie forcée, saignée. Oui, je devais oublié. C'était Beau, trop Beau peut-être pour que je songe à la Durée. Le Temps qui passe dans les nerfs, qui se propage et qui fait que, sans nul doute possible, on croit en un "toujours" illusoire. Peut-être continuerais-je, dans des songes doux,  pas des réminiscences accablantes qui contracteront mes muscles à l'instar de ces dernières semaines ; peut-être continuerais-je à croire que je suis capable d'endurance, et que la lassitude ne se déverse pas en moi à la rapidité d'une catastrophe naturelle. Je voudrais empoigné la communication, te murmurer des mots que tu lirais certainement en souriant, mais, mais ces mots se sont glissés tendrement dans le passé, dans l'antique carafe contenant nos eaux.
Cette carafe sera notre urne, et nos cendres liquides se déposeront sur mes chairs nostalgiques dans quelques années, peut-être, quand je penserais à ce que nous vivrons  peut-être, à ce que j'aurais voulu qu'on sente, à ce que je tente de ne pas laisser glissé.
La glace est fraîche et les yeux à demi-clos.

Je voudrais ouvrir tes paupières poudrées avant de perdre haleine et que le noir qui vient de se laisser porter  par un rythme alphabétique, ne se soit jamais déversé.

4 mai 2008

ACTE I, Scène I.


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(Il se glisse dans âme son sur la pointe des pieds, claque les portes et fait un bruit d'enfer digne des pires affrontement guerriers. Elle voit son intérieur se retourner, et, le cœur en sens inverse, murmure dans une chambre beaucoup trop éclairée.)

ELLE - Je n'avais pas vu que les arbres dansaient. Ils dansent pour les vies passées, celles que j'ai fatalement laissé derrière moi. Rien ne vaut cette danse que je  regarderais des heures ; je te regarderais, écoutant des milliers de tic tac, t'exprimer à travers leurs branches devenant pâles sous le soleil froid d'avril. Danse, danse encore, dans ce théâtre nocturne qui te sied si bien. Et résonne dans mon âme, comme un musique, comme une musique saccageant tout sur son passage, ébranlant tous les principes que je m'était fixé. Et ce, sans même un semblant de honte.

(Il tape des pieds sur ses nerfs, et commence une danse frénétique à l'intérieur d'elle même. La tension musculaire de la jeune fille ricoche sur la scène, et celle-ci à l'air de se contracter. La peinture douloureuse d'un sourire se dessine sur le visage de cette fille qui, après que son rire ait laissé des éclats de verre dans les yeux d'une foule assise, tombe.)


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