Collage.

Pour la volupté du geste.

L'ondulation sensuelle de la fumée me fait pensé à toi sur la scène, dansant comme le tulle que le vent aurait emporté. Tu avais les jambes si légère, c'était deux longs nuages qui portait ton corps et le faisait voler. Tu étais plus qu'aérienne et ta grâce me donnait presque la nausée. Je n'ai jamais pu supporter la beauté sans avoir de magnifiques haut-le-cœurs. Lorsque je suis face à elle, mon organisme est une véritable fête foraine et mon sang fait la grande roue. Puis, après quelques tortures musculaires que me provoque cette vision singulière, mon ouïe est elle aussi attaquée, je ne perçoit plus rien et je tombe dans un vide sonore. Les violoncelles cognent mon cerveau, et m'étranglent de leur cordes. Lorsque j'observais la volupté de tes gestes fins, tu était si désirable, si Belle que mes sens s'en sont retrouvés retournés. J'étais au bord de l'implosion, je n'attendais que tes bras, mais bien trop vite mes artères explosèrent et la soie qui composait leur paroi tacha les murs de ce théâtre cruel.