Gouffre Rapide.

Le Temps est un gouffre sans fin dans lequel nos corps vides s'entrechoquent à l'infini. Et lorsque que le Vide lui même s'y jette, nous n'y voyons que l'expression de nos esprits abusés par des secondes trop lentes. Je n'aurais pas oublié, d'ici Là, cette envie d'effleurer ta peau dans le sens des aiguilles d'une montre (sens qui ne pourra point blesser ta fragilité trop robuste)

Mais ce Là ne vient pas, et les aiguilles tournent à contre courant.

Rien ne te vaut, toi, l'Horloge qui m'a frappé, me rappelant qu'il y a une vitesse, que les actions passent, et qu'il existe bel et bien une réalité, aussi imperceptible soit-elle.
Cadran sale aux couleurs de la vieillesse, je ne m'étais souvenu que le soleil était ta nourriture, et que ces cycles s'arrachaient la pauvreté de ton mécanisme.

Le Temps se fait des joies, et le noir me replonge dans son gouffre.

Homme, viens, et jette toi dans le puits que nous offre le Grand Métronome. Liés par les sons, nous battrons la mesure. Rien n'existera plus d'autres, et tel Alice, nous retomberons sur nos pieds lorsque, à tâton, nous auront trouvé la fin du Trou.

Prie que le Temps s'écoule, et que, dans tes bras, il périsse.